After Amsterdam - Après Amsterdam
AUTOR : Comité Européen de Liaison sur les Services d'Intérêt
Général
19/6/1997
The European Council held in Amsterdam on the 16th and 17th of June
passed important modifications to the text of the Treaty of the European
Union, even if
there are still a lot of questions to solve to build the Europe of
the 21th century.
Services of General Interest are the subject of a new Article 7 D: "Without
prejudice to Articles 77, 90 and 92, and given the place occupied by services
of
general economic interest in the shared values of the Union as well
as their role in promoting the social and territorial cohesion of the Union,
the
Community and the Member States, each within their respective powers
and within the sphere of implementation of the present treaty, shall take
care
that such services operate on the basis of principles and conditions
which enable them to fulfil their mission".
Besides, the following declaration is fitted into the Final Treaty:
"Measures relative to public services in article 7 D are implemented in
full respect of the
jurisprudence of the Court of Justice as far as, among other things,
principles of equal treatment, of quality and of continuity of these services
are
concerned".
There are two ways to estimate these new measures. First of all, they
can be connected to the demands and aspirations proposed during the preparation
of the IGC.
Thus, the European Liaison Committee on Services of General Interest
had, on the one hand, underlined the necessity to re-balance the treaty
between competition
and General Interest and, on the other hand, had suggested to place
the Services of General Interest as means of recognising and guaranteeing
the exercise of
fundamental personal rights.
These new measures are in retreat in relation to these suggestions:
they refer to Article 90, which places Services of General Interest in
an exceptional position; they
are limited to the services of general economic interest, whereas the
shared values of the Union cover all the services; they appear in article
7, at the end of the
"principles", and thus they might have a restricted legal effect.
However there is another way to read the passed texts, which consists
in comparing them to the previous measures of the treaties. From this point
of view, the
indisputable overhang of the Amsterdam treaty must be underligned.
While, hitherto, Services of General Interest were almost ignored or placed
in exceptional
positions, they are explicitly recognized as elements of the "shared
values"; their role in promoting the "social and territorial cohesion"
is underligned; the Union
and the Member States must take care that they can "fulfil their mission";
the principles of "equal treatment", of "quality" and of "continuity" are
explicitly
mentionned.
Post-Amsterdam implies two types of tasks: on the one hand, give content
to the new directions that have just been written in the Treaty, by examining
which
measures to take to implement them in each sector; on the other hand,
pursue the initiatives of all the social partners to build the Europe of
General Interest and
to see that the next review of the Treaty permit to put Services of
General Interest in contact with fundamental personal rights.
Le Conseil européen d'Amsterdam des 16 et 17 juin a adopté
d'importantes modifications au traité de l'Union européenne,
même s'il reste bien des questions à
résoudre pour édifier l'Europe du XXIe siècle.
Les services d'intérêt général font l'objet
d'un nouvel article 7 D : "Sans préjudice des articles 77,
90 et 92, et eu égard à la place qu'occupent les
services d'intérêt économique général
parmi les valeurs communes de l'Union ainsi qu'au rôle qu'ils jouent
dans la promotion de la cohésion sociale et
territoriale de l'Union, la Communauté et ses Etats membres,
chacun dans les limites de leurs compétences respectives et dans
les limites du champ
d'application du présent traité, veillent à ce
que ces services fonctionnent sur la base de principes et dans des conditions
qui leur permettent d'accomplir
leurs missions".
Par ailleurs, la déclaration suivante est insérée
dans l'Acte final : "Les dispositions de l'article 7relatives aux
services publics sont mises en oeuvre dans
le plein respect de la jurisprudence de la Cour de justice en ce qui
concerne, entre autres, les principes d'égalité de traitement,
ainsi que de qualité et de
continuité de ces services".
Il y a deux manières d'apprécier ces nouvelles dispositions.
On peut d'abord les mettre en relation avec les demandes et aspirations
qui avaient été mises en avant
pendant la préparation de la CIG. Ainsi, le Comité européen
de liaison sur les Services d'intérêt général
avait d'une part souligné la nécessité de rééquilibrer
le traité
entre concurrence et intérêt général, d'autre
part proposé de situer les services d'intérêt général
comme moyens de reconnaissance et de garantie d'exercice des
droits fondamentaux de la personne.
Les nouvelles dispositions sont en retrait par rapport à ces
propositions : elles font référence à l'article
90, qui place les services d'intérêt général
en situation
d'exceptions elles se limitent aux services d'intérêt
économique général, alors que que les valeurs communes
de l'Union recouvrent tous les services elle figurent à
l'article 7, à la fin des "principes" et risquent ainsi d'avoir
un effet juridique limité.
Mais il y a une autre lecture des textes adoptés, qui consiste
à les comparer aux dispositions antérieures des traités.
De ce point de vue, il faut souligner
l'incontestable avancée que représente le traité
d'Amsterdam. Alors que jusqu'ici les services d'intérêt général
étaient quasiment ignorés ou placés en situations
d'exceptions, ils sont reconnus explicitement comme composantes des
"valeurs communes" leur rôle dans la promotion de la "cohésion
sociale et territoriale"
est souligné l'Union et les Etats doivent veiller à
ce qu'ils puissent "accomplir leurs missions" les principes d'"égalité
de traitement", de "qualité" et de
"continuité" sont explicitement mentionnés.
L'après Amsterdam implique deux types de tâches :
d'une part, donner du contenu aux nouvelles orientations qui viennent d'être
inscrites dans le traité, en
examinant secteur par secteur les dispositions à prendre pour
les mettre en oeuvre d'autre part poursuivre les initiatives de tous
les acteurs sociaux pour construire
l'Europe de l'intérêt général et faire en
sorte que la prochaine révision du traité permette de mettre
en rapport services d'intérêt général et droits
fondamentaux de
la personne.
FONTE : http://europa.eu.int/en/agenda/igc-home/instdoc/ngo/celsig1.htm